Saint Vincent Ferrier
Saint Vincent Ferrier (1350 - 1419)
Vincent, né à Valence en Espagne, de parents honnêtes, montra dès sa jeunesse la maturité d’un vieillard.
Ayant
considéré avec l’étendue de son génie la fragilité de ce monde rempli
de ténèbres, il reçut à l’âge de dix-huit ans l’habit religieux dans
l’Ordre des Frères Prêcheurs.
Après
avoir émis solennellement ses vœux, il s’appliqua assidûment à l’étude
des saintes lettres, et obtint avec la plus grande distinction le grade
de docteur en théologie.
Ses supérieurs lui ayant bientôt permis de
prêcher la parole de Dieu, il commença à confondre la perfidie des Juifs
et à réfuter les erreurs des Sarrasins avec tant de force et de succès,
qu’il amena à la foi du Christ une grande multitude de ces infidèles,
et poussa plusieurs milliers de Chrétiens à renoncer au péché, pour
faire pénitence, et au vice, pour embrasser la vertu.
Vincent
avait été choisi de Dieu pour répandre les enseignements du salut chez
toutes les nations, quelles que fussent leur race et leur langue ; en
annonçant l’approche du dernier et redoutable jugement, il frappait de
terreur les âmes de tous ses auditeurs, les arrachait aux passions
terrestres, et les excitait à l’amour de Dieu.
Toutes
les vertus brillèrent en lui ; marchant dans la simplicité et
l’humilité, il reçut avec bonté et embrassa ses détracteurs et ses
persécuteurs.La puissance divine opéra par lui beaucoup de prodiges et
de miracles en confirmation de sa vie et de sa prédication.Très
souvent, en effet, par l’imposition de ses mains, les malades
recouvrèrent la santé ; il chassa des esprits immondes du corps des
possédés, rendit l’ouïe aux sourds, la parole aux muets, la vue aux
aveugles ; il guérit des lépreux et ressuscita des morts.
Le Pape Calixte III a inscrit Vincent au nombre des Saints.
Prière de Saint Vincent Ferrier
Dans la conscience que j’ai d’être inférieur à ma tâche, je Vous bénis de m’avoir donné cette consolation ineffable de ressembler à Votre Christ Jésus, d’avoir à imiter sa propre vie enseignante et pérégrinante.
Malgré l’affection de cette foule qui se presse derrière et autour de moi, je suis seul, je suis solitaire, car je considère les distances qui séparent les peuples, je vois la terre à rechristianiser, et c’est pour cette tâche que Vous m’avez arraché à ma patrie et à mes frères.
Je suis un pauvre vieux, brisé, qui n’en peut plus, qui ne sait rien, ou plutôt qui ne sait que son ignorance et sa lâcheté…
Donnez-moi la grâce, ô mon Seigneur, ô mon Dieu, de me rendre compte chaque jour davantage que je ne suis rien et que Vous êtes tout !
« Bon Jésus, faites que je sois pénétré jusqu’au plus intime du cœur et de l’âme d’amour, de crainte souveraine, de respect et de zèle ardent pour votre Gloire, de sorte que, jaloux de votre Honneur, j’éprouve l’horreur la plus violente contre tous les outrages qu’on Vous adresse, surtout, ô mon Dieu, contre ceux qui se sont accomplis en moi, par moi ou à cause de moi ».
Ainsi soit-il.
Passage des reliques de Saint Vincent Ferrier au Prieuré
A cette occasion Monsieur l'abbé de Jorna, supérieur du district de France, a chanté le 5 mai une messe solenelle (jour de la fête de saint Vincent Ferrier dans le diocèse de Vannes), puis a donné une conférence sur le traité de la vie spirituelle de saint Vincent Ferrier.
La châsse fut ensuite conduite en procession au Prieuré.